Crinières de jade de Stéphane et Véronique Bigo. Ed. Belin

« J’éprouve un sentiment d’étonnement incrédule. Cette caravane bien réelle qui marche à côté de moi n’existe “ en vrai ” que parce qu’un jour, je l’ai rêvée. Les pas s’égrènent, les jambes se balancent, les encolures oscillent. Cette idée se déplace sous mes yeux, incarnée par des chevaux et des chameaux de chair et d’os. […] Il suffit donc de vouloir pour pouvoir ? La réalité n’est-elle autre chose que le corps d’une pensée? »

L’aventure se déroule cette fois dans le Xinjiang (ancien Turkestan oriental) et flirte avec les routes de la soie dans les Monts Célestes, le désert du Takla Makan, puis dans l’Himalaya jusqu’au Pakistan.
La caravane s’étoffe. Aux traditionnels chevaux, notre cavalier au long cours ajoute cette fois deux chameaux : « parce que ces animaux m’ont toujours fasciné et que, en me déplaçant comme les nomades de la région, je réunissais les conditions de la rencontre et de l’échange. » Sa femme Véronique l’accompagne ainsi que ses deux fils, à tour de rôle.
Des épreuves inhabituelles font partie de ce voyage : le froid, la neige, des traversées de rivières tumultueuses, une situation en permanence illégale dans un régime hostile à ceux qui sortent du rang, un accident grave dans des conditions précaires nécessitant un rapatriement d’urgence… Après six voyages aux quatre coins du monde, Stéphane, en décidant cette expédition, a monté très haut la barre.
Il se dégage de cet homme tranquille une force indéniable alimentée par sa grande capacité à intégrer les nourritures de l’univers, tant physiques que spirituelles. L’écriture a pour lui un rôle essentiel : faire refleurir l’émotion, mais aussi « ruminer » la réalité de ses voyages sur les divers plans de la pensée pour en dégager la substantifique moelle. Sa manière à lui de changer le plomb en or ? Le lecteur appréciera.

Ce livre a obtenu en mai 2002 le Prix René-Caillié des écrits de voyage de la ville de Mauzé. Ce prix bénéficie du label Grand prix régional de la région Poitou-Charentes

 

 

 

 

Crinières d’ébène de Véronique Bigo et Stéphane Bigo. Ed. Belin

« N’galaari est une miniature de cheval d’une beauté inhabituelle. Ses instincts sont frémissants et j’ai l’impression qu’il connaît déjà la force de son nom. Il me fait penser à un chat. Tout en lui reflète l’intelligence. » « Didango ressemble à un gros bébé qui n’aurait pas remarqué qu’il est devenu plus grand que tout le monde. Il serait même un tantinet impertinent. Il a de grands yeux de biche ornés de longs cils de star. Cela lui donne une douceur dans le regard qui me fait fondre. »
« Nji Fonfon est l’aîné du groupe et a imposé son espace vital par quelques ruades bien sonnées. Il pense qu’il y a deux choses avec lesquelles on ne rigole pas dans la vie : bouffer et faire la sieste. »

Le ton est donné. Stéphane et Véronique vont de découvertes en prises de conscience, aussi sensibles à leurs hôtes africains qu’à leurs chevaux, aussi passionnés par la culture de ce continent que par ses paysages sauvages où rode une vie animale toujours inquiétante.
La présence de Véronique ajoute une touche féminine et une vision proche des choses qui complète les airs relevés qu’affectionne Stéphane. Ils forment un « duo magistral » qui donne au récit une dimension nouvelle.

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Crinières au vent indien : 7500 km à cheval, du Colorado au Guatemala à travers le Far West et le Mexique de Stéphane Bigo. Ed. originale Robert Laffont. Réédition Belin

 » Le vieil Indien ne répond pas. Il reste debout au milieu de sa ferme. Il laisse le silence s’installer. J’ai le sentiment que si l’homme se tait, ça n’est pas qu’il réfléchit, c’est qu’il écoute. Il est là, immobile, pétri de glèbe, buriné de vent, le regard usé de soleil. Il s’imprègne de tout cela, de son univers traditionnel, de sa réalité de Navajo, de ma réalité d’homme blanc, de mes chevaux, de Ma Belle qui s’est assise en attendant. De temps à autre il ponctue le silence d’un  » hum !  » impénétrable. Je sens qu’il serait parfaitement incongru de parler ou de fumer. L’heure est à la méditation. Combien attendons-nous comme cela, cinq minutes, dix minutes ? Le temps s’est arrêté. Mais je sais que la décision du vieil Indien sera globale, définitive. Lentement, le vieux Navajo se retourne, monte à l’échelle, attrape une botte de foin, la fait rouler par terre et, sans un regard pour moi, s’en va vers ses occupations. Il n’a pas prononcé une parole. Tel fut son geste d’accueil.  »

Un vagabond, un homme bon et un bonhomme partis à travers le Far West américain et le Mexique, de Denver à la frontière du Guatemala. Hobo, le mulet, c’est le vagabond, l’original, celui qui ne se fixe nulle part. Omobono, le cheval, est synonyme d’homme bon. Et le bonhomme ? Le bonhomme c’est Stéphane Bigo qui après avoir voyagé avec un cheval et une mule d’Istanbul à Kaboul, repart ici à la découverte des traces indiennes. Un an plus tard et 7 500 km dans les sabots, l’auteur des Crinières au vent aura réalisé encore une riche aventure ; vivre en être libre auprès de la nature et des animaux. Ce parcours indien fera office d’initiation. Celle qui nous enracine au plus profond de notre être. Celle qui nous apprend à faire confiance à nos sens et… à s’en méfier !  » Le voyage m’apprend que la diversité de l’homme est en fait sa richesse principale…  »

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Crinières au vent d’Asie : 7000 Km à cheval à travers la Turquie, l’Irak, l’Iran et l’Afghanistan de Stéphane Bigo. Ed. originale Fernand Nathan. Réédition. Belin

« Il a une tête de pur sang arabe vraiment magnifique. Tout en lui respire la vivacité, l’intelligence. L’oreille est dressée, l’œil alerte, le naseau ouvert et, surtout, sa mèche canaille lui barre le front, cette mèche qui accroche le vent, l’espace, et mon rêve…  »

Ce rêve à la mèche rebelle emporte un homme, un cheval et une mule à travers la Turquie, l’Irak, l’Iran et l’Afghanistan. Un récit plein de souffle, long de 7000 km reliant Istanbul à Kaboul. Une prouesse en 1976, probablement irréalisable de nos jours… Ce nomade des temps modernes nous entraîne dans une fresque authentique, touchante de sensibilité et d’humour. Au-delà des rencontres humaines, du quotidien cheval, de l’aventure, il nous retrace un pan d’Histoire.  »

Prix du livre d’aventures vécues (1979). Mention d’honneur au prix européen de littérature pour la jeunesse (1980).

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Lune de miel à cheval – Constance Rameaux & Jean-François Ballereau Editions Arthaud – 1983

Une tranche de vraie vie : voilà ce que Constance et Jean- François, partant du principe qu’un périple à cheval vaut toutes les promenades en gondole, décident un beau jour de s’offrir en guise de « lune de miel » Un an de voyage, cinq pays traversés, 8000 kilomètres parcourus à des altitudes variant de 0 à 5 000 mètres et sous des températures oscillant entre -15°t + 45 °C.. Ces quelques chiffres suffisent à indiquer clairement la dimension de l’exploit sportif que représente le raid réalisé à travers l’Amérique du Sud par Constance Rameaux et Jean-François Ballereau en compagnie de leur chien Cacho et de leurs chevaux Uno, Campeon Lamento et Altanero. (…)C’est pour sceller leur union que « la Cavale » et « le Barbu » sont partis au-devant du rêve et de l’aventure, des montagnes, des déserts et des chevaux… Leur voyage de noces fait tour à tour pleurer et rire, grincer des dents et sourire… Il peut aussi donner envie de partir!

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Cavalier dans l’ouest : du Canada au Mexique de Jean-François Ballereau. Ed. Arthaud

Sans itinéraire défini, presque sans carte, il part de la frontière canadienne à l’Est des Montagnes Rocheuses avec deux chevaux : Marquise et Nestor. C’est le récit de ces 4 mois ½ de la traversée de cette « Ouest de légende » loin du bitume » qui draine la bêtise humaine » et des villes « crachats de la civilisation sur le désert ».

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Mon rêve à cheval – Un tour de France insolite de Jean-François Ballereau

1976 : Jean-François Ballereau enfourche son cheval, Dragon, et sans préparation, sans même avoir défini un itinéraire, se lance dans un tour de France. Depuis cette époque, bien des raids équestres d’une autre envergure ont été effectués dans le monde, y compris par l’auteur.
Mais la France d’alors, découverte au rythme d’un pas de cheval, présentait de nombreux attraits qui nous enchantent encore aujourd’hui. Et la finesse d’observation de notre cavalier solitaire ne laisse rien au hasard. Les provinces et leurs coutumes défilent au long des pages, mais l’auteur fournit également de précieuses indications pratiques aux randonneurs équestres d’aujourd’hui. De ce voile levé sur avant-hier se détache la relation amicale nouée par Jean-François Ballereau avec son cheval Dragon, véritable héros de cette belle histoire.

L’Amazone des Amériques de Ana Beker. Ed. de la Isla Buenos Aeres

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Ana Beker était argentine, fille de parents lettons. Le 1er octobre 1950, elle quittait Buenos Aires (Argentine), le 6 juillet 1954, elle atteignait Ottawa (Canada). Cette fille d’agriculteurs  consacra quatre ans de sa vie à relier à cheval les capitales les plus distantes des deux Amériques. La « blonde gaucho », qui avait le verbe haut et un revolver calibre 38 à la ceinture, traversa l’Argentine, la Bolivie, le Pérou, l’Équateur, la Colombie, le Panama, le Costa Rica, le Nicaragua, le Honduras, le Guatemala, le Mexique, et du Texas repartit pour la Nouvelle Orléans, Washington, New York et Montréal avant de toucher au but.

Alaska. Sur les traces des pionniers de Laurent Granier, Philippe Lansac et Megan Son. Ed. Arthaud

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Les pionniers, venus chercher en Alaska or et fourrures, débarquèrent dans le port de Valdez, sur la côte pacifique. Ils bâtaient leurs chevaux et partaient sur le Valdez-Fairbanks Trail, unique sentier d’accès à l’intérieur de la  » Grande Terre « . Devant eux : les marais, les ours, le froid… De nombreux Alaskiens vivent aujourd’hui encore comme leurs ancêtres, dans des cabines de rondins perdues au milieu de nulle part. Nourris par la lecture de Jack London et les histoires de la ruée vers l’or, les auteurs traversent à cheval, du sud au nord, l’Alaska, reliant l’océan Pacifique à l’océan Arctique. Ce périple de 1 800 kilomètres suit l’itinéraire de ces pionniers. Comme eux, ils se heurtent aux sentiers abrupts creusés à flanc de montagne, aux grizzlis et aux glaces… jusqu’au-delà du cercle polaire.

Sur les chemins de Chine de Clara Arnaud. Edition Gaïa

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En février 2008, Clara arrive à Beijing, armée de son sac à dos et de ses rêves : parcourir le Grand Ouest de la Chine. Arpenter, à pied et avec deux chevaux de bât, les immensités du pays ouïghour et des hauts plateaux tibétains, loin du monde qui s’agite.

Un mulet : Boubou, un chemin : le GR10, une aventure… de Frédérique Crochart et Julie Gontcharoff

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« Un jour de printemps, sans doute pas comme les autres, André, mon compagnon de vie m’offrit pour mes 50 ans, un présent immatériel : la possibilité de traverser la chaîne des Pyrénées, à pied, avec un mulet, par le GR10 » Ce carnet de voyage est un peu le portulan des premiers navigateurs, le journal d’une aventurière en herbe mais aussi une invitation à la traversée des Pyrénées.

Le pérégrin émerveillé de Jean-Louis Gouraud Editions Actes Sud

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Le 1er mai 1990, Jean-Louis Gouraud quitte la région parisienne avec deux chevaux et entame un voyage qui va l’amener jusqu’à la Moscou soviétique après avoir parcouru 3333 kilomètres en 75 jours. Récit d’un exploit équestre, réflexion sur le temps et l’espace et portrait d’un empire où en chaque homme sommeille un cosaque.