Nous sommes en 1956, avant la fuite du Dalaï Lama du Tibet envahi par les chinois. Bimal, alors agé de 16 ans fuit la maison et l’école et l’Inde et se fait prendre en estime et affection par un grand lama et s’intègre à un groupe d’une trentaine de religieux qui s’en va en pèlerinage à Lhassa. Rien à voir donc avec un voyage à cheval ! Quoique  !

Notre gamin est indien et ça se voit à sa tête ! Il est donc interdit de séjour au Tibet alors bien verrouillé par les Chinois. Il faut donc trouver des itinéraires de contournement et des stratagèmes pour gérer les inévitables contrôles. Il faut aussi gérer la relation avec les locaux à priori favorables aux religieux mais comportant quelques taupes dans leurs rangs. Il faut gérer la marche en montagne, le non équipement grave, le froid (Bimal est issu d’une région tropicale), l’alimentation plus que succincte et gravement carencée, la barrière de la langue et de la culture,…

Et ça marche ! Au propre et au figuré, et dans un certain émerveillement et une certaine construction de soi ! Où cet adolescent puise-t-il la ressource ? Dans la motivation, dans la concentration, dans la “présence” à tous les moments de la journée, dans le groupe et dans le grand lama qui le dirige.

Après Lhassa, le groupe doit se séparer (Chinois obligent). Bimal décide alors d’aller seul vers le Mont Kaïlash et le lac Manasarovar, hauts lieux du bouddhisme Tibétain avant de retourner sur Calcutta. Regardez les cartes. C’est, on s’en doute, à la porte d’à coté, tout plat et tout facile ! Et ça marche encore !
Voici une phrase du bouquin qui, venant d’un gamin de 16 ans, en dit long sur sa personnalité : « Depuis Lhassa, je voyageais seul et cela avait beaucoup renforcé mon mental ».

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