Les trois étapes du voyage à cheval

Le voyage à cheval n’est pas seulement un itinéraire, une distance à parcourir. Il est une véritable tranche de vie qui s’étend sur plusieurs années.

Cette tranche de vie comprend 3 périodes :

La préparation

Cela commence par un rêve, un déclic.

Une petite idée fait son chemin dans l’inconscient du futur voyageur jusqu’à occuper beaucoup de place et s’exprimer à la conscience. L’idée est là, prescrite, impérative obsédante parfois. Intuitivement, on sent que sa mise en œuvre demandera une somme d’énergie considérable mais aussi peut constituer une formidable ouverture sur le monde et la vie.

On peut continuer à rêver. C’est facile, gratuit, satisfaisant et ça n’engage à rien. Les plus entreprenants osent voyager pour transformer le rêve en réalité. C’est cela, vivre.

Commence alors une étape faite d’espoir, de travail, de détermination, de recherches, de perfectionnement divers. En effet, il faut acquérir les connaissances sur les pays projetés, sur les savoirs du routard et de l‘homme de cheval, rassembler le matériel, trouver les financements, déterminer les objectifs, préparer les équipiers, s’organiser, …

Le rêve commence à prendre forme.

Bien conduite, cette étape permettra d’aborder la réalité de l’aventure mieux armé. Et même si le voyage ne devait jamais se concrétiser, cette étape est une période d’enthousiasme qu’il serait bien dommage de ne pas avoir vécue.

La réalisation

C’est la période itinérante du voyage. L’action est là, tous les jours, le matin, à midi, le soir et la nuit. Il faut être présent, fort, lucide, actif. Il faut assurer la santé des équipiers, l’alimentation, la sécurité, les intempéries, les rencontres, l’itinéraire, les imprévus, les coups durs.

Chaque jour un bonheur à cueillir, chaque jour une difficulté à enjamber, à contourner ou à empoigner.

On retrouve la valeur de la satisfaction des besoins primaire : marcher, s’abriter, se nourrir, se protéger, être soi-même.

Le bonheur d’un voyage se construit chaque jour par la justesse des actes et des pensées, par l’appréciation des petits et grands moments de la route et des rencontres.

Gérer, durer, faire sont alors les facteurs de l’être.

Le retour

Le voyage est fini. Commence alors la période la plus difficile à assumer. Pour ne pas tomber dans la nostalgie ou le manque de réalisme, il est bon d’avoir des réponses à ces quatre chapitres-clé :

- le travail qui favorise la réinsertion et assure les nécessaires rentrées d’argent,
- le logement qui permet d’être enfin chez soi,
- une manière de parler du voyage (film, conférences, articles, livres) ce qui permet de regarder l’œuvre accomplie et de faire émerger les émotions,,
- un nouveau centre d’intérêt qui engage dans la continuation du chemin de vie.